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Lisa – Avec le Temps : “Avoir une idée plus précise des axes à améliorer pour la prochaine édition”

By September 1, 2025September 9th, 2025No Comments
Le festival Avec le Temps, farandole francophone qui sévit au mois de mars à Marseille depuis vingt-six ans, fait partie des précurseurs qui abordent cette rentrée avec deuxième diagnostic RSE propulsé par Fairly Score dans leur cartable. Lisa Frixtalon, qui en dirige la communication et la RSE, nous fait un premier état des lieux de son utilisation.   

Peux-tu présenter le festival Avec le Temps ? 
Avec le Temps est un festival de musiques francophones qui se déroule sur une semaine en mars et accueille des artistes émergent.es et confirmé.es de la scène francophone actuelle sur une dizaine de lieux entre Marseille et Paris.
 
Quel(s) engagement(s) du festival te tient particulièrement à coeur ?  Le festival développe depuis quelques temps et plus particulièrement la notion d’inclusivité. Cet engagement se perçoit à travers la programmation d’un certain nombre d’artistes féminines et non genré.es, la production de concert chansigné à destination du public sourd mais aussi la mise en place d’actions éducatives pour des publics éloignés des salles de concerts.
 
Quels sont les enjeux prioritaires à calculer l’impact d’Avec le Temps ? 
Le principal enjeu est d’avoir une idée plus précise des axes à améliorer, mieux repérer les champs d’action à développer pour la prochaine édition. Notre dernier Fairly score à déceler une marge de progression en matière de communication. On a donc pris des mesures en 2025 pour moins imprimer, réparer la signalétique qui été réparable, faire des objets upcyclés à partir d’anciens supports de communication.
 
Quelles sont les attentes principales quant à l’utilisation de Fairly Score ?
Au-delà de l’indicateur que ça donne en interne pour améliorer ses pratiques et réduire son impact environnemental, j’espère que le public s’emparera de cet indicateur, en fera un critère de choix culturel, comme il a pu le faire avec le nutriscore pour l’alimentation.
 
Sais-tu dans quelle mesure vos publics viennent aussi sur le festival en raison de vos actions éthiques et durables ? 
Je pense pas que nous soyons identifiés comme un festival éthique et durable bien que nous en ayons la démarche. Le public vient majoritairement pour la programmation. Mais ça évolue, le concert chansigné cette année a interpellé et intéressé au-delà du public sourd. Le public peut s’intéresser désormais à ce type de propositions.    
   
Que peut-on vous souhaiter en vue de la prochaine édition ? 
Que la culture survive aux turbulences qu’on est en train de traverser, déjà, ce serait bien.
Et de manière plus spécifique, qu’on continue à pouvoir produire un festival qui a du sens dans le contexte qui est le nôtre.
 
 
Suite au premier diagnostic 2024 et à l’approche de l’édition 2025, vous étiez-vous fixés des objectifs sur tel ou tel critère ?Oui, tout à fait. On s’est servi de ces données pour essayer d’améliorer là où c’était possible de le faire avec les mêmes moyens (humains et financiers). Ce qui a pu être le cas en communication par exemple, on a imprimé 3000 flyers de moins, on a réutilisé une partie de notre signalétique et on a travaillé avec une artiste locale pour upcycler nos anciennes bâches qui n’étaient pas réutilisables. Sur la partie environnement aussi, on s’était déjà fixé des objectifs qu’on essaye d’améliorer sur chaque édition, les choix alimentaires notamment avec du tout végétarien et local pour les artistes, les professionnels et les équipes; et on essaye de s’approcher au plus près du zéro plastique, on y est presque!
En comparant les deux scores obtenus sur deux éditions différentes, quels principaux enseignements retenez-vous ?On a le même score sur les 2 éditions, mais avec de meilleurs chiffres sur la partie éco-sociale et environnementale. Ce qui correspond aux objectifs d’amélioration fixés en 2024 ; ce qui veut dire que l’outil fonctionne bien et qu’on est sur la bonne voie. Cependant, le festival se déroulant dans différentes salles dont nous ne maîtrisons pas tout ce qui relève de l’accueil du public, du bâtiment, du bar et de la restauration pour le public, il nous est difficile d’intervenir sur ces aspects, pourtant très importants en termes d’impact. Nous sommes obligés de se fixer des objectifs sur ce que nous maîtrisons et, en parallèle, nous dialoguons avec les salles partenaires qui ont, pour la plupart, aussi une démarche d’amélioration de leur impact.
 
 
Avec désormais deux éditions de recul, quels seraient les principaux leviers d’amélioration ?On le sait déjà mais ce qui ressort de plus saillant en termes d’impact est le déplacement du public et des artistes. Sur la partie artistes, étant un festival francophone, l’impact carbone reste raisonnable – même si nos ami·es québécois·es alourdissent un peu la note;)
Mais même à l’échelle du territoire français, il y a un travail à faire. Qu’on fait déjà en partie, l’équipe de programmation veille à programmer des artistes déjà en tournée. On travaille aussi, depuis plusieurs années, en partenariat avec des festivals pour accueillir certain·es artistes en commun, penser nos programmations dans une logique de limitation d’impact carbone.Et sur la partie public aussi, on voit que les distances parcourues et les moyens de transports utilisés ont une grande influence sur l’impact carbone du festival. On a mis en place un questionnaire public en 2025 pour récupérer ces données, on pourrait imaginer analyser plus précisément ces données et travailler plus en amont, auprès du public, pour essayer d’améliorer, d’optimiser ces déplacements.
 
Comme ça reste le plus important, quel son aimerais-tu nous partager ?
Mes coups de coeur de cette édition ont été Klô Pelgag, Rau_Ze et Liv Oddman, alors je dirais Libre de Klô Pelgag.  
Retrouvez le festival Avec le Temps sur leur site, Instagram, Facebook et Youtube.   Crédits Photos Festival :  @ultraviolenceprod