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ÉTUDE : L’impact social et environnemental des concerts et festivals : un enjeu d’importance pour le public.

Analyse de l’étude produite par Bona fidé, Fairly et BMA-Impact[s] grâce au soutien du Centre National de la Musique (CNM)

 

Fiche Technique 

Ce document présente les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop. Elle respecte  fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage.  Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa  réalisation et non pas une prédiction. 

Méthodologie 

Étude réalisée auprès d’un échantillon de 432 personnes se rendant à des  concerts ou des festivals au moins deux fois par an, issues d’un échantillon  de 2004 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population  française. Enquête réalisée en ligne du 2 au 4 août. Terrain Ifop. 

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas  (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région  et catégorie d’agglomération. 

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 2  au 4 août 2023. 

Chiffres clés 

  • 83% des spectateur·ices régulièr·es de concerts et festivals jugent « qu’il est  important que les organisateurs de spectacles musicaux progressent sur  tous les enjeux RSE ». 
  • 72% considèrent que l’information du public sur ces enjeux RSE est souhaitable et utile. 
  • 55% des spectateur·ices régulièr·es de concerts et festivals déclarent que la  prise en compte des enjeux RSE pourrait influencer leurs choix de concert, 9% « tout à fait », 46% « plutôt ». 
  • 64% du public se dit intéressé par une solution affichant un score RSE pour les  concerts et festivals auxquels ils participent. Cette solution est souhaitée la plus  détaillée possible (domaine par domaine) plutôt que condensée et résumée en  une lettre sur le modèle du Nutri-score. 
  • Une large majorité du public (55%) souhaite que l’information RSE des salles et  festivals soit prioritairement disponible sur les sites de billetterie, lors de l’achat des billets.

 

SYNTHÈSE DÉTAILLÉE 

 

L’enquête Bona Fidé réalisée pour Fairly montre que les préoccupations RSE  se sont diffusées dans la société au point de concerner aussi aujourd’hui  les événements et les festivals de musiques actuelles. Le public attend des  organisateurs des efforts en la matière et une meilleure information. Les critères  RSE pourraient même influencer le choix des spectacles auxquels on prévoit  d’assister. L’étude confirme ainsi que la problématique de l’impact social et  environnemental touche désormais pleinement le secteur de la culture.  

La RSE des salles et festivals : un enjeu d’importance pour le public, et des  actions concrètes plébiscitées 

Les thématiques sociales et environnementales sont de plus en plus présentes  dans les préoccupations des Français, et cela concerne aussi les concerts de  musique actuelle. Une large majorité (83%) des personnes se rendant au moins  deux fois par an à des spectacles musicaux ou des festivals considèrent ainsi  qu’il est « assez » (53%), voire « très » important (30%) « que les organisateurs  s’engagent à communiquer et à progresser sur les enjeux RSE ». On ne relève  que 17% d’avis contraires.  

La sensibilité aux critères RSE décroît un peu avec l’âge (93% de jugements  « importants » chez les moins de 35 ans pour 79% chez les 35 ans et plus) et,  en termes de catégories professionnelles, est un peu plus élevée au sein des  professions intermédiaires (87%) que pour les catégories supérieures (83%) ou  populaires* (82%).  

(*Catégorie rassemblant employés et ouvriers dans l’étude. )

C’est plus anecdotique mais on observe aussi sur cette question un clivage  politique assez net, avec plus de 90% des sympathisant·es de gauche ou  de la majorité présidentielle qui jugent la prise en compte des critères RSE  « importante », pour « seulement » 76% chez les proches du RN et 57% chez les  sympathisant·es de droite (Les Républicains). 

 

Perception des enjeux par le public 

 

Il a été proposé au public sondé de se prononcer sur sa perception des enjeux  prioritaires et des mesures à apporter. En matière de RSE, le public des concerts  et des festivals place en tête des priorités :  

 

  • « le tri sélectif des déchets » (moyenne « d’importance » de 7,9/10) et « la  mise en place d’infrastructures adaptées aux personnes handicapées » (7,8/10). 
  • Un cran en dessous, on encourage également « la limitation, voire  l’interdiction du plastique » (7,1), « l’utilisation des énergies renouvelables  pour l’alimentation des équipements électriques » (6,9), « la promotion des  mobilités douces pour accéder aux sites (navettes, covoiturage) » (6,8), «  une restauration locale et bio » (6,7). 
  • Un peu plus en retrait dans la hiérarchie mais toujours souhaitée par la majorité  des amateur·ices de concerts, on se préoccupe aussi « du caractère inclusif  des lieux pour les publics » (6,5), « de la nécessité d’une transparence sur la  gouvernance et les financements des structures de production des concerts  » (6,4), « de la parité et l’inclusivité au sein des équipes de production et des  programmations artistiques » (6,3). 
  • L’idée d’assister à une version plus sobre du concert divise un peu plus : « la  limitation des jeux de lumière, des écrans, l’utilisation de leds » arrive en  dernière position parmi les mesures proposées. Ceci dit, elle est tout de même  jugée importante par les publics (avec une moyenne de 5,9/10). 

 

Détail de la méthodologie dans l’annexe complète téléchargeable en fin d’article.

Une forte demande d’information sur les engagements RSE et un intérêt  manifeste pour des solutions permettant d’afficher un score RSE pour les  salles et festivals 

Près de trois quarts des spectateur·ices interrogé·es (72%) jugent « qu’il  serait utile que le public soit spécifiquement et précisément informé des  engagements de l’organisation en termes de RSE ». On relève la même  distribution des réponses que pour la sensibilité aux critères RSE, avec une  demande d’information plus intense chez les plus jeunes (81% chez les moins  de 35 ans), les professions intermédiaires (80%), les sympathisant·es de gauche  (81%). 

Cette demande d’information n’est pas anodine, tant « elle pourrait influencer le  choix de concerts et festivals auxquels on assiste », pour plus d’un spectateur  sur deux (55%). En bémol, l’item modéré -influencerait « plutôt », 46% – prend  le pas sur l’item plus radical -influencerait « tout à fait », qui concerne tout de  même 9% des spectateur·ices, soit près d’un·e sur dix.

En conséquence, les deux tiers des amateur·ices de musiques actuelles se  déclarent aujourd’hui intéressés par une solution affichant un score RSE  pour les concerts ou festivals auxquels iels assistent. Iels privilégient nettement  une solution présentant une information de manière « la plus détaillée possible,  domaine par domaine », qu’une solution condensant et résumant l’information  en une lettre, sur le modèle du nutri-score. 

 

Deux modes présentation des résultats ont été proposés dans le cadre du  questionnaire :  

 

Où trouver cette information ? 

 

Enfin, selon les spectateur·ices, l’espace le plus cohérent pour consulter cette  information serait : 

  • « directement sur les sites de billetterie » (53%), 

Plutôt que : 

  • « sur un site internet dédié et référençant toutes les propositions de  concerts partenaires » (23%)  
  • « dans les salles de concerts » (12%),  
  • où « via une application à télécharger » (11%). 

A noter que les plus jeunes sont un peu plus nombreux·ses à privilégier  l’application (19% chez les 18-24 ans, 16% chez les 25-34 ans). 

 

Focus La sociologie du public des concerts et festivals de  musique est remarquablement interclassiste 

 

Au-delà de l’importance accordée aux critères RSE, l’enquête dévoile une  sociologie inédite du public des concerts et festivals de musique actuelle. 

Un peu plus d’un·e Français·e sur cinq (22%) assiste à un événement de  musiques actuelles au moins deux fois par an. On recense parmi elleux  presque autant de femmes (49%) que d’hommes (51%), un tiers (33%) de  « moins de 35 ans » pour deux tiers de plus âgés (28% dans la tranche 35- 

49 ans, 25% dans la tranche 50-64 ans, 15% de plus de 65 ans). Le public se  compose aux deux tiers d’actif·ves, équitablement répartis entre catégories  « supérieures » (23%), professions intermédiaires (20%) et catégories  populaires (25%), et d’un tiers d’inactif·ves (dont 18% de retraités). 

Plus globalement, il est étonnant de constater à quel point les concerts et les  festivals de musique actuelle touchent un public large et diversifié. Il est rare  que des activités concernent ainsi des proportions équivalentes de Français  dans toutes les catégories de populations. Parmi celleux qui se rendent à au  moins deux concerts par an, on recense ainsi 23% de bac +5 et plus, 22% de  diplômés du 1er cycle, 19% qui se sont arrêtés au baccalauréat, 17% de CAP/ 

BEP, 19% de non diplômés. À titre de comparaison, une étude réalisée en  2012 pour le Théâtre de la Ville (Paris) dévoilait un public nettement moins  hétérogène, avec deux tiers (63%) de spectateur·ices « bac +5 et plus ». 

Malgré l’inflation et le prix des places, le constat est le même lorsqu’on  s’intéresse aux revenus, avec 15% de spectateurs réguliers dans la catégorie  la plus aisée (plus de 2500€ par mois), 19% pour la classe moyenne supérieure,  mais aussi 28% dans la classe moyenne inférieure, 20% dans la catégorie  modeste et 12% catégorisés « pauvres » par l’Insee (moins de 900€ par mois).  Toutes les couches sociales sont représentées. A noter qu’on ne constate  pas de différence significative dans la sociologie des 12% de « fans » qui  assistent à au moins 3 concerts par an.

 

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